Alfred de Musset
Ischia! C’est là qu’on a des yeux
C’est là qu’un corsage amoureux
Serre la hanche
Sur un bas rouge bien tiré,
Brille, sous le jupon doré,
La mule blanche
Pauvre Ischia! Bien des gens n’ont vu
Tes jeunes filles que pied nu
Dans la poussière
On les endimanche à prix d’or;
Mais ton pur soleil brille encor
Sur leur misère.
Caprices de Marianne
Adieu la gaité de ma jeunesse, l’insouciante folie, la vie libre et joyeuse au pied du Vesuve ! Adieu les bruyants repas, les causeries du soir, les sérenades sous les balcons dorés ! Adieu Naples et ses femmes, les mascarades à la lueur des torches, les longs soupers à l’ombre des forets ! Adieu l’amour et l’amitié ! Ma place est vide sur la terre.